etnousauronsleternite

Et nous aurons l’éternité

Et nous aurons l’éternité

Catherine Fradier


Résumé :

Norma, vieille dame au caractère bien trempé, vit avec l’urne de son défunt mari parmi ses nombreux voisins. Romancière au crépuscule de sa vie dans un monde dévasté, elle doit quitter son appartement voué à la destruction et finir ses jours dans un établissement de retrait. Mais telle une Shéhérazade déterminée à obtenir un délai pour choisir sa fin, elle accepte d’être interviewée par une étudiante sur sa vie de « fictionneuse » alors que les livres ont disparu. Et toutes les fictions sont bonnes pour prolonger son récit…

Mon avis :

Un roman riche, agréable à lire.

Il apporte une réflexion intéressante par rapport au livre et à l'écrit. Il apparaît comme visionnaire dans la façon dont il présente un monde tel qu’il pourrait être dans le futur…

Une approche très originale même si le sujet est déjà abordé dans beaucoup de livres, il a une place unique comme dans aucun autre.

Une femme agée qui, en attendant d’aller en maison de retraite, raconte son histoire aux nouvelles générations dans le but de faire de l’audience. Elle rend son histoire captivante afin de repousser le moment de changer de “maison”.

L’amour, la mort et la place du livre ont une présence très singulière tout au long de la narration.

Ce roman pose la question de l’avenir de l’homme à travers l'éradication du livre dans la société !

C’est à la fois un ouvrage tragique et émouvant, mais teinté d’espérance en même temps...

Extraits :

“-Tu veux que je te dise, mon Charly, jamais je n’irai dans cette maison de vieux. Jamais. Je mourrai avant.”

“L’humanoïde les avait précédés le long d’un couloir jusqu’à l’ascenseur qui les avait transportés plus bas dans un patio où l’on entendait des oiseaux chanter. Leur mélodie flottait au-dessus d’un hologramme de tilleuls dont le feuillage bruissait dans l’air immoblible du sous-sol.

- Bienvenue à la résidence des Tilleuls, Norma, avait dit le robot.”

Séverine @eliorajoub

@lireetsortir


Editions Au diable vert, 6 mai 2021

288 pages

18€


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