ettaviemappartiendra

Et ta vie m'appartiendra

Et ta vie m'appartiendra,

Gaël Aymon Gaël Aymon

On connaît le roman d'Honoré de Balzac « La Peau de chagrin », où un jeune aristocrate désargenté, reçoit une peau qui satisferait tous les désirs. Un univers fantastique que je ne vais pas détailler. En effet, c'est « Et ta vie m'appartiendra » (Éditions Nathan) de Gaël Aymon, (écrivain français), que je vais évoquer dans ces quelques lignes.

L'héroïne, Irina, qui vit chichement avec sa mère, reçoit un héritage pas commun de sa grand-mère, une peau où sont gravés des signes arabes. Irina avait bien reçu la consigne de ne pas ouvrir la boîte qui la contenait, mais la curiosité étant plus forte, elle n'a pas résisté et trouve cette sorte de talisman, destiné à exaucer tous ses voeux mais, si elle le fait, elle verra la peau rétrécir et sa vie péricliter. Quel est son premier voeu ? Celui qui vient en principe aux esprits, être riche, très riche.

Faisant déchiffrer les signes arabes par son amie Halima, on peut lire : « Si tu me possèdes, tu posséderas tout

et ta vie m'appartiendra.

Tous tes désirs seront accomplis

mais pour chaque voeu réalisé,

je décroîtrai en même temps que ta vie.

Me veux-tu ?

Prends-moi. «

Ou « Et si votre plus cher désir risquait de vous tuer ? »

Autre question : va-t-on lire un remake de cette Peau de chagrin, mise au goût du jour, dans le genre fantastique ? Je dirais : oui et non.

Oui, parce que le thème est semblable.

Non, parce que presque tout est différent (heureusement) bien que...

Mais, car il y a un mais, cela se ressemble beaucoup, donc avis mitigé car je ne tiens pas à tout dévoiler avec mes explications.

On peut se poser la question de savoir si l'argent peut apporter tout le bonheur ?

Il faut reconnaître qu'Irina ne mène pas une vie facile avec sa mère qui fait croire qu'elle se donne du mal pour les faire vivre alors, qu'en fait, elle recevait des sommes importantes de la part de cette grand-mère et le cachait à sa fille. Son amie Halima, à qui elle ne cache rien, va l'aider.

De voeux en voeux qui se réalisent tous, on voit donc la vie d'Irina devenir fastueuse – la peau se rétrécit petit à petit – Irina se met à ressentir des soucis de santé – et quand elle prend contact avec un personnage bien placé dans la gestion des biens, il la met en garde : « Vous devez vous préparer à voir les gens changer autour de vous. Pour le meilleur et, hélas, souvent pour le pire. «  Et c'est bien ce qui arrive.

On trouve de nombreuses réflexions philosophiques sur ce qu'est le vrai bonheur. Comment résister à certaines tentations et le veut-on ?

Gaël Aymon a bien démontré tout son talent en nous tenant en haleine jusqu'à la fin de ce livre dont, bien entendu, je ne peux pas en dire plus sauf que, pour ma part, j'ai été agréablement séduite.

Nadia D'Antonio

Edité par Nathan, 19 mars 2020 Éditions Nathan

15,95 €


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