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L'amour au temps des éléphants

L'amour au temps des éléphants

Ariane Bois Ariane Bois

Pour débuter ma chronique, je voudrais signaler que je n’ai jamais aimé le cirque ni le zoo à cause des animaux qui y sont « prisonniers », maltraités. Et j’adhère entièrement à cette phrase : « Il n’y a pas d’hommes libres sans animaux libres . » C’est dit.

Une romancière française également journaliste, Ariane Bois, a publié « L’amour au temps des éléphants » (éditions Pointillés Belfond).

Se basant sur un fait divers réel, l’auteure nous emmène à Erwin (dans le Tennesse, en 1916). La foule se presse car un événement inattendu va se produire : l’éléphante Mary, (surnommée « Mary la Tueuse ») va être pendue : elle a tué son cornac. « Les citoyens de Kingsport réclament justice. Les plus excités se fraient un passage jusqu’aux fenêtres de la mairie. »

Arabella Cox, médusée, va assister à cette scène horrible, ainsi que Kid (William Vernon) et un journaliste, Jeremy Parkman, qui a vu Arabella comme « un ange qui se serait damné pour sauver l’éléphant Mary. »

Dans ce roman choral, les chapitres alternent avec, comme titres, chacun des noms de ces personnages que l’on va finir par retrouver en France et la Guerre. Arabella est devenue infirmière pour les soldats – Jeremy est devenu journaliste de guerre – tandis que Kid s’était engagé dans « les soldats noirs ».

Le lecteur suit donc cette épopée, avec les trois personnages – on y trouve bien des réflexions : racisme (l’ombre du Ku Klux Klan est là) – colonialisme – des notifications historiques - le sort des pauvres animaux emprisonnés alors que leur place est dans la nature, la vraie à laquelle on les a arrachés - mais il y aussi de l’amour, de la musique : du jazz – du blues - Joséphine Baker … - un roman qui m’a évoqué « Out of Africa » de Karen Blixen (ainsi que le film qui en a été tiré) avec des éléments différents : la liberté et des écrivains comme James Joyce, Ernest Hemingway, la librairie Shakespeare & Company…..

Sans dévoiler plus de l’histoire, si je cite les dernières lignes de cet ouvrage, ce n’est pas du spoil car tout est à découvrir : « Sur cette terre d’Afrique, ils continuaient leur voyage. Heureux comme les hommes peuvent l’être quand ils évoluent en compagnie d’animaux libres. Les éléphants, ces monstres d’humanité, leur montraient le chemin. »

Livre lu dans le cadre du « Cercle Livresque » que je remercie ainsi que les éditions pointillés Belfond.

Petit nota : la couverture, aux couleurs sépia, est très belle avec cette petite fille assise sur la trompe d’un éléphant. Très réussi.

Nadia

Edité par Belfond, 14 janvier 2021 Belfond

19 €



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