lesdemoniaques

Les démoniaques

Les démoniaques,

Matthias Köping, Mattias Köping

Autant vous prévenir tout de suite, le livre que je vais évoquer en quelques lignes, n'est pas à mettre dans toutes les mains : âmes très sensibles s'abstenir.

Il s'agit de « Les démoniaques » (Editeur RING / La Mécanique Générale) de l'écrivain français Mattias Köping.

Un livre que j'ai encore extrait de ma PAL. Il était temps car il date d'un petit moment.

« Les démoniaques » est le premier roman (policier / thriller) de Mattias Köping et il a reçu non seulement le Grand Prix du Jury des Mines Noires (2018), mais aussi le Prix de la Découverte des Géants du Polar (2018 également). Son second thriller, « Le Manufacturier » a obtenu lui aussi un grand succès.

A présent le livre et mon ressenti :

Dès les premières lignes c'est une plongée dans l'horreur.

Nous sommes en 2012 à Viaduc-sur-Bauge : Il s'agit de l'anniversaire de la jeune Kimy (15 ans) mais un anniversaire que l'on ne peut souhaiter à personne. En guise de l'habituel souhait : « Bon anniversaire Kimy ! », ce qu'elle entend, c'est « Bon anniversaire, salope ! », cela clamé par sa « famille » : son père (l'Ours), son oncle, Simplet, Waldberg, Delveau, Beloncle, tandis qu'elle est déchirée de sanglots et que son père la maintient par les cheveux. On a compris ce qui se passe et pas besoin d'en rajouter.

On la retrouve an 2015, complètement shootée, au milieu d'un champ de maïs, assaillie par une forte douleur, car la veille, elle avait subi les assauts de Waldberg. Eh oui, elle était devenue une prostituée, avait été victime d'inceste, et obéissait à son père qui la faisait « travailler » dans la vente de drogue mais devait aussi ramener l'argent que lui rapportait la prostitution.

Tragique destin dans cette famille de « pourris jusqu'à la moëlle ». Mais se profile une ombre qui, peut-être, sera salvatrice avec la rencontre de Henri, qui vit seul, et à qui la jeune Kimy fauche le livre qu'il a laissé devant sa porte : « Le vieux qui ne voulait pas souhaiter son anniversaire » de Jonas Jonasson – un livre auquel elle ne comprend pas grand-chose et qu'elle se décide à rendre à Henri. Celui-ci, va lui expliquer cet ouvrage et se laisser attendrir par la sauvageonne et rebelle qu'est devenue la dure à cuire de Kimy,

Ce récit est un véritable coup de poing, une énorme claque – on y lit des scènes plus que crues, horribles, le mot de pornographie est lâché – des réseaux de pédophilie – de l'homosexualité - on se demande comment tout cela est possible dans une famille monstrueuse - on ressent du dégoût (oui mais on le lit tout de même en espérant qu'il y aura rédemption et comment ?) - rien ne nous est épargné.

D'autres événements arrivent et je préfère en rester là car il n'est pas question de détailler cet ouvrage démoniaque. Pourquoi je l'ai lu ? Tout simplement pour découvrir l'écriture de Mattias Köping et voir de quelle façon il apporte une certaine forme d'humanité dans ce monde de brutes (s'il en existe une). Par contre, je voudrais dire à Mattias Köping : « Vous n'avez pas fait dans la dentelle », bien qu'en principe elle soit faite pour être sexy. Mais je vous dis un grand « Bravo » pour avoir réussi à me faire lire « Les démoniaques » jusqu'au bout (ce qui n'était pas gagné). Vous êtes fort et talentueux. Quant au dénouement….. à découvrir, ainsi que tout ce que j'ai préféré taire de ce roman plus que noir, si la couleur existe.

Nadia

Edité par Ring, La mécanique générale

29 €


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